L’avion étant un milieu confiné, la question du risque de contamination à la maladie Covid-19 lors des vols commerciaux se pose.
Les constructeurs assurent qu’ils ont tout prévu : décryptage.
Un air renouvelé en permanence et très filtré
- L’air des cabines a deux sources : une partie vient de l’extérieur, l’autre est de l’air recyclé et filtré avant d’être réinjecté dans l’habitacle
- Cet air est, selon les appareils, totalement recyclé en 3 environ minutes
- Soit 20 à 30 fois par heure en moyenne, contre 5 fois par heure pour la salle d’opération d’un hôpital et deux à trois fois par heure pour une salle de réunion »
- Ensuite, l’air de la cabine est également filtré en permanence à travers des filtres HEPA ( high-efficiency particulate air) , ces filtres sont les mêmes qui équipent les salles d’opération et retiennent 99,9 % des particules de plus de 0,1 micron )
- chaque passager a théoriquement une veine d’air unique: l’air ne circule pas d’avant en arrière pour éviter de contaminer tous les passagers, mais de haut en bas. L’air possiblement vicié est donc aspiré sous les pieds des passagers
- en plus les dossiers des sièges « protègent » un peu contre la contamination aux rangs devant et derrière
Des mesures fortes de protection avant/ pendant les vols
- Le port du masque est devenue obligatoire + gel hydro-alcoolique
- Les surfaces à bord sont nettoyées avec des virucides avant chaque vol+/- pulvérisation en cabine
- En revanche, l’idée avancée par certaines compagnies d’équiper les sièges de séparateurs en plexiglas, est unanimement rejetée par les avionneurs. « Cela risquerait de perturber la circulation de l’air dans la cabine »..sans compter le risque pour la sécurité, en cas d’évacuation.
Ce qu’on montré les études
« le risque de contamination pour des passagers assis les uns à côté des autres dans un avion équivaut à se tenir à deux mètres l’un de l’autre dans une salle »,
Selon une modélisation 3D réalisées chez Boieng avec le scénario suivant . « Nous avons pris le pire des scénarios : celui d’un passager qui tousse, à proximité de passagers sans masque et nous avons modélisé les flux d’air afin d’estimer quelle quantité de particules pouvait être inhalée par d’autres passagers »,
Arnold Barnett, professeur en Sciences du management ainsi qu’en statistiques au Massachusetts Institut of Technologie (MIT) a pris en compte une multitude de facteurs de risques: allant de la probabilité d’avoir une personne infectée dans l’avion, au risque que l’obligation du port du masque ne soit pas respectée et que les voyageur·euses entrent en contact.
Ainsi, Barnett avance que la probabilité de contracter la Covid-19 est d’environ 1 sur 4.300 sur un vol de deux heures rempli à pleine capacité, et de 1 sur 7.700 lorsque tous les sièges du milieu sont laissés vacants, rapporte Newsweek.
Alors ou se placer pour être le plus en sécurité ?
Une place près d’un hublot serait l’endroit de l’avion le plus sûr pour ne pas tomber malade selon une étude de l’université Emory, qui a observé le nombre de contacts que pouvaient avoir les passager sur dix vols en pleine période de grippe. Résultat: les personnes installées sur les sièges côté fenêtre sont celles qui ont eu le moins de contacts et donc moins de risques de contracter un virus.
Cela semble logique surtout sur les long courriers ou les passagers font des aller-venues dans les couloirs (aller au toilettes…) de plus les hublots sont les parties les moins touchées par les autres passagers
Une place au devant de l’avion permet aussi de sortir plus vite et de s’extirper de la cohue
Au total
«Lorsqu’un passager éternue, s’il porte un masque, ce dernier stoppe la plus grande majorité de ces gouttelettes ; la gravité en plaque sur le sol de la cabine, ainsi que les flux d’air qui circulent de haut en bas. Puis le masque d’un autre passager fait également barrière. Au total,le risque se réduit à 5 gouttelettes projetées sur 10.000», a expliqué Bruno Fargeon, ingénieur d’Airbus
Donc oui le maximum de mesures sont prises mais il faut faire attention aux files d’attente avant de rentrer dans l’avion et lors de la sortie.
Il y a eu des millions de vols depuis le début de l’épidémie de Covid-19. Et il y a très peu d’incidents signalés où une transmission à bord est suspectée.
les données nous indiquent que le risque de transmission à bord du virus est faible par rapport à d’autres environnements intérieurs publics, tels que les trains, les bus, les restaurants et les lieux de travail...
Les vols longs courriers sont aussi plus potentiellement contaminateurs qu’un court-courrier
« Le problème, c’est quand les gens reviennent chez eux »
- En voyage, les gens connaissent peu de monde et donc se mélangent moins
- il faut repenser le rôle des gros hubs comme ceux du Moyen-Orient, où le virus circule beaucoup… et privilégier des vols directs si possible .
- et donc se pencher sur les conditions de retour dans le pays d’origine comme l’esquisse un scientifique : » On a fait des modèles sans tenir compte des comportements touristiques ».
*****************
Poster un Commentaire